Ouvrages
Nathalie Bujold
Le 30 mai 2024
Lancement de la publication à 18 h suivi de la projection à 19 h
— Facebook
Pour célébrer la publication de la monographie Ouvrage de Nathalie Bujold, Dazibao et Vidéographe vous invitent à un évènement spécial. Cette soirée sera l'occasion de découvrir en exclusivité la publication et de visionner une sélection de ses films.
Publication Ouvrage
Fruit d’un long travail reposant sur l’ensemble de l’œuvre de Nathalie Bujold sur plus de trente années, cette monographie regroupe les réalisations les plus emblématiques de l’artiste accompagnée d’essais d’auteur·trice·s qui ont côtoyé de près ses explorations ou ont approché sa démarche artistique dans un esprit de découverte et d’aventure, avec un regard interrogatif et enjoué attesté par des textes fort pertinents et enthousiastes à l’égard d’une pratique multidisciplinaire et multimédia tournée aujourd’hui vers une production résolument vidéographique. Les questionnements soulevés traversent les disciplines et nous incitent à revoir certains aspects spécifiques à leurs fondements même. Tour à tour, Dominique Sirois-Rouleau, Nathalie Bachand, Sylvain Campeau et Édouard Monnet nous entretiennent sur des œuvres qui reflètent des contenus reliés aux concepts d’objet, de motif, d’image, de temps et de mouvement intrinsèques à la fabrication des « ouvrages » de Nathalie Bujold. Au fil du temps et des développements des outils technologiques, ce parcours non linéaire, souvent ludique, nous laisse flâner et nous interroger sans relâche sur les formes d’une vision sans cesse renouvelée par le mouvement et la fragmentation de l’objet. (Extrait de la préface de Sonia Pelletier)
Programme vidéo Ouvrages — 62 minutes
Couvrant plus de deux décennies d'exploration expérimentale, le programme de films présente treize vidéos distribuées par Vidéographe, de Emporium à Le chant des cerises, chacune témoignant de l'évolution de la pratique de l'artiste qui explore de manière ludique l'image, le son et le mouvement.
Emporium (1999) — 10 min. 55 sec.
Dans ce « magasin domestique », on fait le commerce des idées. Une collection de moments improbables, des jeux dans la cuisine avec les pieds, les mains, la bouche et la radio.
Comptes à rebours (2002) — 3 min. 25 sec.
Huit évènements producteurs de perte, des aventures qui voudraient transcender la vie domestique mais qui y adhèrent avec affection. Un jeu qui oscille entre le banal sublimé et le sublime banalisé.
La montagne Sainte-Victoire (2005) — 5 min. 27 sec.
« La vidéaste pose un regard iconoclaste sur un paysage mythique de l'histoire de l'art du 20e siècle. Elle nous présente une interprétation électronique de cette montagne sur laquelle les yeux de Paul Cézanne se sont posés et, par la suite, ceux de tant de peintres et d'amoureux de la lumière. » — Nicole Gingras
Les trains où vont les choses (2006) — 8 min. 30 sec.
Les trente-cinq séquences en continu, comme des pixels, se répètent avec un décalage temporel qui dessine un mouvement ondulatoire horizontal, formant une tapisserie pour le regard.
All the good things (we could have done) (2008) — 5 min. 13 sec.
Permanent smile (2008) — 4 min. 20 sec.
Une série de vidéoclips anti-MTV qui peuvent susciter des images dans notre esprit, alors que rien ne se passe, sauf un motif ou deux.
O.K. Gerard (2009) — 4 min. 11 sec.
L'exécution des sons a été filmée par segments qui sont ensuite assemblés pour former une partition. Chaque segment sonore a été scénarisé de manière à ce que le visuel reflète ce qui émerge de la musique. Quelques motifs supplémentaires viennent s'ajouter pour créer une sorte de vidéoclip.
Cabaret (2009) — 11 min. 10 sec.
Des chutes, des ratés, des oubliés, qui font leur numéros tour à tour dans le petit castelet cathodique.
Merci (2013) — 1 min. 15 sec.
Ces marches saluent les chemins parcourus menant aux pixels. Elles sont en quelque sorte le dénominateur commun d’œuvres marquantes, réalisées à partir de plusieurs médiums, qui ont marqué le genre hybride de la vidéo.
Textile de cordes (2013) — 1 min. 20 sec.
Un même instrument joue une même note avec des techniques variées. Ceci est répété et multiplié, de façon exponentielle (de 4 à 16 jusqu'à 67 108 864), en ajoutant ou retirant simultanément 20% de la durée pour faire varier la tonalité. Isabelle Bozzini est au violoncelle.
Le meilleur de HIT (2009-2020) — 4 min. 45 sec.
Un échantillon des neuf tableaux initialement créés pour une installation offre le meilleur de HIT. Dans le premier des cinq tableaux, une animation joue avec le mouvement en respectant les phrasés de manière à prolonger le geste, comme le ferait un musicien. Dans le suivant, la superposition crée l'effet d'un musicien à six bras. Ensuite, quinze batteurs performent un solo sur trois instruments. Dans les deux derniers tableaux, un seul musicien joue avec un tambour perdant sa gravité, puis avec une batterie devenue monumentale.
Métronomies (2022) — 48 sec.
À partir d’échantillons d’images en mouvement de métronomes de forme pyramidale, divers motifs visuels et rythmiques sont explorés afin de mettre le son en scène. En hommage au compositeur György Ligeti, cette vidéo s’inspire de sa pièce intitulée Poème symphonique, dont c'est le 60e anniversaire, conçue pour cent métronomes, un chef d’orchestre et dix interprètes.
Le chant des cerises (2023) — 1 min. 07 sec.
Le chant des cerises résonne sous l’action combinée du rebond percutant un cul-de-poule et de son écho. Réalisée avec Patrice Fortier et les cerises de terre de La société des plantes, cette courte pièce a été produite lors d’une résidence à la Maison de la culture Marie-Uguay à l’automne 2021 et s’inscrit dans un projet plus global avec cette société de Kamouraska, amorcé un an plus tôt, où les plants et les plans se rencontrent malgré une apparente distance entre les champs et les chants.
Nathalie Bujold est une artiste multidisciplinaire vivant et travaillant à Verdun. En 1985, elle est l’une des fondatrices du centre d’artistes et collectif d’art l’Œil de Poisson à Québec. Elle termine un baccalauréat à l’Université Laval en 1992, où elle remporte le Prix René-Richard. En 2008, elle reçoit le Prix de la création artistique du Conseil des arts et des lettres du Québec. En 2016, elle obtient sa maitrise en arts visuels et médiatiques de l’UQAM. Ses monobandes sont distribuées par Vidéographe et elle est représentée par la galerie ELLEPHANT.
Dazibao remercie l'artiste et Vidéographe pour leur généreuse collaboration ainsi que son comité consultatif pour son soutien.
Dazibao reçoit l’appui financier du Conseil des arts et des lettres du Québec, du Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts de Montréal, du ministère de la Culture et des Communications et de la Ville de Montréal.
Dazibao reconnait être situé sur le territoire non cédé de la nation Kanien'kehá : ka et que Tiohtiá:ke / Montréal est historiquement connu comme un lieu de rassemblement pour de nombreuses Premières Nations, réunissant aujourd'hui une population diversifiée d'autochtones et d'autres peuples. Guidé par une éthique fondée sur le respect, l'écoute et la sensibilisation, Dazibao s'engage à poursuivre sa réflexion sur les défis systémiques et profondément enracinés liés à l'accessibilité et à l'inclusion dans les arts et au-delà, et s'efforce d'appliquer ces réflexions à tous les aspects de ses activités et de sa gouvernance.