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Yuka Sato, Camouflage (2017).

 
 
 

Recollections

Le 27 mars 2025 à 19 h
Évènement Facebook

Les places sont limitées et l'entrée se fera sur le principe du premier arrivé, premier servi. Merci d'arriver quelques minutes à l’avance.

Pour cette projection dv_vd, Vidéographe et Dazibao présentent un programme de six courts métrages qui interroge la capacité de la mémoire non seulement à conserver les fragments du passé, mais encore à les reconstruire, à les réagencer. Cette propension à transformer, par le simple geste de se souvenir, ce qu’on a un jour considéré comme une vérité, comme un événement véritable, participe à révéler de nouvelles perspectives qui permettent de (re)penser — et souvent, de panser — nos relations, intimes et collectives.

C’est cette part d’imagination, parfois inquiétante, mais toujours féconde, bien présente dans le réel, que convoquent les œuvres rassemblées dans Recollections. Ici, les vestiges du passé se déploient sous des formes chimériques, dévoilant ainsi le rapport vivant, toujours en mouvement, aux lieux, aux corps et aux récits que nous habitons et dont la mémoire nous habite.


Programme — 61 min. 14 sec.

Commissaires : Mathilde Fauteux & Siam Obregón

Camille Pueyo, Disparitions (2022) — 3 min. 23 sec.

Ce film entremêle les réflexions de Camille Pueyo sur les violences de genre subies et sur la disparition prochaine de l’île de son enfance. Face au capitalisme patriarcal, se retirer du monde et chercher refuge loin des assaillants semble être la seule issue. Mais pour l'une comme pour l'autre, y a-t-il autre chose à envisager que la disparition ?

Yuka Sato, Camouflage (2017) — 7 min.

Quand on agrandit une image, on peut discerner une grande quantité de grain. C’est comme un autre monde ou une autre dimension, comme une multitude de gens qui se déplacent dans une foule. Ce film parle aussi d’une femme vivant dans une grande ville.

Chantal Partamian, Traces (2023) — 8 min. 45 sec.

Le projet explore le regard cinématographique porté sur les corps queer ainsi que leur constante absence dans le récit récurrent ou la mémoire collective. Il a débuté par la découverte d'images pornographiques des années 1980 retrouvées, et a suscité la question suivante : et si ces images avaient été trouvées dans une maison en ruine ? Et si, au lieu que l'image se désintègre, nous lui redonnions vie, comme si les vies désintégrées des femmes queer, destinées à rester invisibles, défigurées ou laissées à l'abandon, reprenaient lentement vie et affirmaient leur présence dans le contexte des années 1980 au Liban, une période marquée par la guerre et la violence, et dont tout récit sur les vies personnelles et l'intimité est exclu.

OK Pedersen, Three parables (2020) — 9 min. 21 sec.

Three Parables est une série de contes racontés par une famille d'immigrants qui passent le temps au cours de leur voyage interminable vers l'Ouest. Traitant de l'infini, de l'attente et des questions de Dieu et de soi, ces récits fragmentaires suivent et s'écartent des traditions classiques de narration du Moyen-Orient. Les récits et les images sont assemblés comme des rêves, à l'aide d'archives familiales en Super8 des années 1960 à Bagdad, d'images en Hi8 des années 1980 à Chicago et d'images capturées par l'artiste dans la Californie du millénaire.

Marik Boudreau, Serie-fleuve (1986) — 8 min. 10 sec.

Portraits intimes et images de villes, transformés et reconstruits par différents procédés graphiques (photocopie, informatique, transferts). Cette vidéo déconstruit l'image photographique en amplifiant son caractère graphique jusqu'à l'abstraction. La bande sonore a été réalisée par Marie-Hélène Robert et Marie Trudeau.

Andrée Préfontaine, vert 910 (1999) — 6 min.

À partir d'un sujet principal, vert 910 porte sur des perceptions enfantines emmagasinées dans la mémoire de l'auteure. Au passage, elle pose un regard sur la modernité par le biais de constructions typiques de l'époque, comme les bungalows et les piscines hors-terre...

Laïla Mestari, Comet families (2021) — 7 min. 24 sec.

Comet families combine le collage, la performance, la vidéo et l'animation pour créer un univers surréaliste dans lequel différentes échelles d'espace et de temps sont enchevêtrées. Une bande sonore atonale sculpte et rythme la lente évolution de cette vidéo monocanal dans laquelle l'artiste s'interroge sur ses origines géographiques et cosmiques. En fouillant ses archives familiales, le paysage qui l'entoure et sa mémoire corporelle, elle tente de retracer les signes de son appartenance ancestrale au monde. L'improvisation musicale et la danse lui permettent de chorégraphier des images en mouvement qui évoquent le caractère mystérieux et vivant de cette recherche.

Charline Dally et Gabrielle Harnois Blouin, dickinsonia. les archives sensibles (2023) — 11 min. 11 sec.

Le « dickinsonia » est un organisme marin vieux de 550 millions d'années dont le corps mou n'a laissé que très peu de fossiles. Les rares traces de son existence ont laissé la communauté scientifique dubitative. À l'instar de cette ancienne forme de vie, nos souvenirs les plus anciens, flous et inclassables au plus profond de notre esprit, semblent ne laisser que de vagues impressions. Ces histoires viscérales, écrites dans la chair mais presque inaudibles, pourraient refaire surface. Des ondulations inexpliquées et soudaines traversent nos tissus, nous secouent parfois, avec des effets potentiellement guérisseurs.

 



 

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