Les places sont limitées, l'entrée se fera sur le principe du premier arrivé, premier servi.
Bertolt Brecht a théorisé et pratiqué un théâtre où le politique s’activait par la distance. Les songs, les chorégraphies, le jeu distancié des acteurs et les changements abrupts d’éclairages étaient des moyens de ramener le réel dans la fiction, en espérant que l’agir politique suivrait la prise de conscience.
Après lui et autour de lui, la distance est devenu un enjeu politique pris et retourné en tous les sens : le monde contemporain souffre diversement d’un excès de séparation (Henri Lefèbvre), d’un manque de séparation (Richard Sennett) ou de son abolition franche (Fredric Jameson). Debord et les Situationnistes ont voulu l’abolir, mais pour ce faire ont aussi déployé un arsenal d’irruptions et de ruptures, aujourd’hui repris par la pub. Tandis que les comédies musicales n’en finissent plus de sucrer les procédés que Brecht voulait (un peu) acides.
Au milieu de tout cela, l’artiste entrepreneur.e creuse sa voie, entre adhérence au monde et désir d’en changer, les chants d’espoir et les fugues.
Esquisses pour une comédie musicale entrepreneuriale.