EN

 
 
salle d'exposition
 

Isabelle Pauwels
If It Bleeds

Du 14 mai au 3 juillet 2021


giphy-22_2.gif

Cliquez pour aller à La VIEWING ROOM



Inspiré par des évènements dans le monde des arts martiaux mixtes, If it Bleeds ne peut pas — ou ne veut pas — faire la différence entre un vrai combat et un faux combat. Bon acteur ou mauvais menteur? Showman ou sportif? Saigner, transpirer, échouer, pleurer peut-être, nier et/ou témoigner, gagner ou apprendre, faire semblant, prier — donnez-moi du bluff avec ça — c’est juste un autre corps qui mûrit, sous les projecteurs, soutenu par la fiction que tout arrive ‘pour une raison’. Parfait? Non. Invaincu? Oui!
— Isabelle Pauwels

Bien que la narration de If it Bleeds s’articule autour d’un groupe de combattants qui s’affrontent, c’est sur le spectacle qui entoure les évènements d’arts martiaux mixtes que s’arrête vraiment Pauwels. En mettant l’accent sur l'annonce des combats, les tournées promotionnelles, les conférences de presse d'après combat et les audiences disciplinaires, l’artiste souligne l’ironie d’un monde qui crée sa propre rhétorique pour se valider, énoncer sa vérité. Essentiellement, l’œuvre explore la représentation tant grotesque que sublimée des interactions humaines. Ce qui n’est pas sans trouver écho dans la culture ambiante actuelle où l’authenticité se crée dans et par l’artifice.

Quoique les acteurs incarnent leurs personnages de manière crédible, la structure du montage les force à s'immiscer dans les scènes des autres et à se substituer les uns aux autres dans une succession rapide qui défie toute logique syntaxique et met en pièce le fonctionnement référentiel du langage. Comme le font également les décors non réalistes, très fragmentaires, et pourtant génériques. Dans la dérision, les mots ne désignent plus rien que le dysfonctionnement, la disparition des objets, des décors, des corps, voire la vacuité de toute tentative de représenter le monde.

Pauwels dit de sa pratique qu’elle explore notre investissement commun dans le monde comme une compilation de représentations, de conventions narratives et de clichés. Que nous nous engageons dans ce monde à la fois en tant que spectateurs et en tant que performeurs, souvent simultanément.


À l’invitation de Dazibao, Isabelle Pauwels a remanié substantiellement If it Bleeds afin d’en repousser les limites et de, en quelque sorte, transposer, voire exacerber, dans la physicalité de l’espace de la galerie les motifs et la structure de l’œuvre originale.

If it Bleeds (2018/2021) est une nouvelle version d’une œuvre vidéo à l’origine à canal unique (4K, 44 minutes) produite en 2018 et commissionnée par EMPAC-RPI (Experimental Media and Performing Arts Center at Rensselaer Polytechnic Institute, Troy, New York), soutenue financièrement par le Conseil des Arts du Canada et le British Columbia Arts Council


Isabelle Pauwels vit et travaille présentement à Montréal. Elle a terminé un baccalauréat en beaux-arts de l'Emily Carr Institute of Art and Design (Vancouver) en 2001, et une maitrise en beaux-arts de la School of the Art Institute of Chicago en 2006. En 2009, elle a été la première lauréate du Brink Award, décerné à un artiste en début de carrière travaillant dans l'État de Washington, en Oregon ou en Colombie-Britannique. En 2013, elle a été finaliste pour le Prix Sobey. Récemment, son travail a été présenté au Musée d'art contemporain de Montréal, à la galerie Unit 17 de Vancouver et au Experimental Media and Performing Arts Centre du Rensselaer Polytechnic Institute, à Troy (New York).



+

Médiation

Rencontrez l’artiste

Le 10 juin 2021
Diffusion en première sur Facebook à 18 h

À surveiller, la sortie prochaine d’un entretien entre Isabelle Pauwels et Paul Kajander.

+

Autre exposition

Joyce Wieland

Du 14 mai au 3 juillet 2021


 

Une exposition préparée par France Choinière pour Dazibao, en collaboration avec l’artiste. Dazibao remercie l’artiste de sa généreuse collaboration ainsi que son comité de programmation consultatif pour son soutien.

Dazibao reçoit l’appui financier du Conseil des arts et des lettres du Québec, du Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts de Montréal, du ministère de la Culture et des Communications et de la Ville de Montréal.

Dazibao reconnait être situé en territoire non-cédé de la nation Kanien’kehá:ka et que Tiohtià:ke/Montréal est historiquement connu comme un lieu de rassemblement pour de nombreuses Premières Nations et, aujourd’hui, une population autochtone diversifiée ainsi que d’autres peuples.