Spécial Vidéographe Special
Du 11 février au 9 avril 2016
Vernissage le 11 février à 19 h
La vidéo s’est imposée au fil des cinquante dernières années comme une forme marquante de la création en arts actuels. Forte du lien direct qu’elle entretient avec la société contemporaine depuis ses origines – lien qui d’ailleurs ne cesse de se resserrer avec l’avènement des médias sociaux –, la vidéo s’impose rapidement comme un langage artistique en soi tout en affirmant son pouvoir de revendication et d’affirmation. S’étant développée plutôt en marge du milieu académique, peu soumise à des contraintes économiques tant sur le plan de la production que de la diffusion, la vidéo a largement contribué à une certaine démocratisation de l’art.
À Montréal, c’est dans cet esprit de démocratisation de la production et de la diffusion de documents audiovisuels, qu’un groupe de producteurs et de cinéastes issus de l’ONF (Office national du film) fonde en 1971 Vidéographe, premier organisme du genre au Canada. Rapidement l’organisme s’impose comme un joueur incontournable de la vidéo indépendante et voit défiler nombre de cinéastes, vidéastes et artistes qui ont marqué la scène des arts médiatiques locale et internationale dont, pour n’en nommer que quelques-uns, Jeanne Crépeau, Nelson Henricks, manon laBrecque, Robert Morin, Serge Murphy et Charles Guilbert. Aujourd’hui, Vidéographe continue de soutenir le développement des formes issues de la vidéo expérimentale en s’affirmant comme un centre dédié à la diffusion ainsi qu’à la recherche entourant le champ désormais très vaste des pratiques de l’image. Profitant d’un catalogue réunissant plus de 1 700 bandes, Vidéographe s’investit tout autant à promouvoir la reconnaissance d’œuvres nouvelles que la compréhension d’œuvres plus historiques.
La saison dernière, Dazibao avait parcouru très librement le catalogue de Vtape. Pour cette seconde itération, nous proposons une démarche similaire – et tout aussi lacunaire –, en traversant cette fois-ci le catalogue de Vidéographe. Rassemblant 16 bandes vidéo, le programme propose une lecture non linéaire qui tente de faire saillir certain angles particuliers à Vidéographe, allant de la confession autobiographique au portrait onirique, des œuvres collage au documentaire engagé, voir revendicateur, en passant par la performance pensée pour l’image.
PROGRAMME
(présenté en boucle)
Robert Forget pour Vidéographe, Entrée en scène (1972) –
10 min. 15 sec.
Julie-C. Fortier, Rien ne va plus (2002) – 2 min. 10 sec.
laura jeanne lefave, _ X _ (prologue) (1999) – 3 min.
Luc Courchesne, Paula (1983) – 5 min. 50 sec.
Monique Moumblow, Sleeping Car (2000) – 5 min. 38 sec.
Steven Woloshen, Liberté de parole (2012) – 28 sec.
Eduardo Menz, Las Mujeres des Pinochet (Les femmes de Pinochet) (2005) – 12 min.
Nayla Dabaji, Intervalle (2014) – 8 min. 21 sec.
Mario Côté, Tableau 16 (1992) – 4 min. 14 sec.
Manon LaBrecque, RGB (1994) – 3 min.
Jean-Pierre Boyer, L’Amertube (1972) – 12 min. 20 sec.
Rachel Echenberg, Blanket (Snow) (2003) – 4 min. 42 sec.
Frédéric Moffet et Manon Oligny, 24 X Caprices (2002) – 7 min.
Kevin Kelly, A Super Natural Premiere (1997) – 6 min.
Jean Décarie (Neam Cathod), I am Monty Cantsin (1989) – 5 min.
Pierre Falardeau, Speak White (1980) – 6 min. 34 sec.
Dazibao reçoit l’appui financier du Conseil des arts et des lettres du Québec, du Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts de Montréal, du Ministère de la Culture et des Communications et de la Ville de Montréal.