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Lancement de la publication
L’art de la recherche

Le 5 novembre 2022 à 15 h
Évènement Facebook

L'art de la recherche est un projet de publication et d'exposition réunissant les travaux de Stephanie Comilang, k.g. Guttman, Catherine Lescarbeau et Thérèse Mastroiacovo. Ce projet est né d’une volonté de valoriser les pratiques artistiques axées sur la recherche et l’expérimentation, de l’idée de briser le réflexe consistant à occulter la portion réflexive et l’élection d’une posture artistique si essentielle au développement d’un projet de création — d’une œuvre. Il s’agit donc de mettre de l’avant cette arrière-scène laissée en sourdine, de mettre en lumière ce moment de jachère, de bascule, sinon de tension, entre la conceptualisation d’un projet et sa réalisation.

L'art de la recherche se découpe en trois segments : la présente exposition, les cahiers qui témoignent des recherches menées par chacune des artistes et une publication documentant les œuvres réalisées et comprenant un texte d'introduction ainsi que des textes de Biba Bell, Mika Hannula, Laura Huertas Millán et Sarah Turcotte, qui jettent un regard discursif sur l’ensemble du projet. Examinant la singularité de chaque pratique ainsi que le champ qu’occupe la recherche en tant qu’objet de savoir et le rôle de l’art dans la diffusion des savoirs, ce cinquième ouvrage vient se joindre aux quatre cahiers de recherche qui, réunis, ne forment qu’un seul objet.

 

La publication L'art de la recherche a été réalisée grâce à l'appui de Periculum. Fondation pour l'art contemporain.

  • Biba Bell est une auteure, danseuse et chorégraphe établie à Détroit. Son travail de performance a été présenté en France, en Russie, en Allemagne, en Italie, au Canada et à travers les États-Unis. Ses intérêts de recherche portent sur la chorégraphie contemporaine, le travail in situ, la domesticité, le labeur artistique, l’architecture et la performance, ainsi que la danse au sein du musée. Ses écrits ont été publiés dans les revues Dance Research Journal, Movement Research Performance Journal, Pastelegram, Performance Research Journal, Sound American Journal, Critical Correspondence et FRONT. Bell fait partie du comité de rédaction du Detroit Research Journal et a récemment autopublié un livre sur le collectif de performance Modern Garage Movement (2005-2011, 2021) dont elle est une membre fondatrice. Elle s’est produite avec les chorégraphes Maria Hassabi et Walter Dundervill et le New York Times a écrit à propos de sa performance : « C’est revigorant de regarder quelqu’un à la limite de la folie. ». Bell a obtenu son doctorat en études de la performance à la New York University et est actuellement professeure adjointe en danse à la Wayne State University de Détroit

  • Stephanie Comilang est une artiste qui vit et travaille entre Toronto et Berlin. Ses œuvres documentaires créent des récits qui examinent comment nos conceptions de la mobilité, du capital et du travail à l'échelle mondiale sont façonnées par divers facteurs culturels et sociaux. Ses œuvres ont été présentées à la transmediale (Berlin), à la Hamburger Bahnhof (Berlin), au Tai Kwun (Hong Kong), au International Film Festival Rotterdam, à la Tate Modern (Londres) et à la Haus der Kunst (Munich). En 2019 elle recevait le Prix Sobey pour les arts, le prix artistique le plus prestigieux du Canada pour les artistes de 40 ans et moins.

  • k.g. Guttman est une chercheuse, artiste et maman canadienne établie à Tiohtiá:ke/Montréal, qui reconnait occuper un territoire non cédé. Elle est diplômée du programme de doctorat de l'Université de Leiden et de l'Académie royale des beaux-arts de La Haye (Pays-Bas). Elle a reçu des fonds du CRSH (Conseil de recherches en sciences humaines du Canada) pour une recherche artistique prenant en compte le discours sur la territorialité, la pratique chorégraphique et les interventions in situ.

    Diverses manifestations de son travail, qui font le lien entre la danse et les arts visuels, ont été présentées à la Gallery TPW et à la Blackwood Gallery (Toronto), à VIVA ! Art Action, RIPA et La Centrale (Tiohtiá:ke/ Montréal), au Musée d'art de Joliette, à Klupko (Amsterdam), à Espace Khiasma, au Palais de Tokyo et à Point Éphémère (Paris). Elle a effectué des résidences et réalisé des œuvres de commande chorégraphiques à l'Agora de la danse et à Tangente (Tiohtiá:ke/ Montréal), au Festival Danse Canada et à Dancemakers (Toronto), à l'Université de Sonora (Hermosillo), au Kunstencentrum BUDA (Courtrai).

    De 2008 à 2013, kg. Guttman a été professeure adjointe au Département de danse contemporaine de l'Université Concordia et, en 2015, a enseigné au département de photographie de l'Académie royale des beaux-arts de La Haye (Pays-Bas). Sa pédagogie est intimement liée à ses pratiques artistiques. kg. Guttman a travaillé comme danseuse professionnelle avec la compagnie Le Groupe Lab de Danse, sous la direction de Peter Boneham, de 1999 à 2005 et comme pigiste avec Lynda Gaudreau, Louise Bédard, Antonija Livingstone, entre autres.

  • Mika Hannula est auteur, commissaire, enseignant et critique d’art. Il a enseigné la recherche artistique à la faculté des arts appliqués et des arts de la scène de l’université de Göteborg (Suède) de 2005 à 2012. Précédemment, il a été directeur de l’Académie des beaux-arts d’Helsinki (Finlande) et a également dirigé KUNO, le réseau nordique des académies d’art. Mika Hannula vit et travaille à Berlin.

    Mika Hannula détient un doctorat en sciences politiques. Il est l’auteur de nombreux textes et de plusieurs ouvrages sur l’art contemporain, dont Artistic Research Methodology. Narrative, Power and the Public (2014), Tell It Like It Is — Contemporary Photography and the Lure of the Real (2011), Politics, Identity and Public Space — Critical Reflections In and Through the Practices of Contemporary Art (2009), et bien d’autres encore. Il a été le commissaire pour le pavillon estonien à la Biennale de Venise 2007 et a organisé l’exposition Situated Self – Confused, Compassionate and Conflictual avec Branko Dimitrijević à Belgrade et à Helsinki en 2005. Il est également commissaire de l’exposition Talkin’ Loud and Sayin’ Something - Four Perspectives into Artistic Research (2008). En 2012, toujours avec Branko Dimitrijević, il a organisé GOOD LIFE, le 53e October Salon de Belgrade.

  • Laura Huertas Millán est une cinéaste et artiste visuelle franco-colombienne dont la pratique se situe à l’intersection entre le cinéma, l’art contemporain et la recherche. Elle est titulaire d’un doctorat axé sur la pratique portant sur les « fictions ethnographiques », associant des données anthropo-logiques à des éléments de narration créative. Son travail aborde les thèmes de l’impérialisme, l’Autre postcolonial et l’objectivation des corps non occidentaux.

    Ses films ont été présentés à la Berlinale, au Festival international du film de Toronto, au Festival international du film de Rotterdam, au Festival du film de New York et au Cinéma du Réel (Paris), et ont été primés, entre autres, au Festival du film de Locarno, au FIDMarseille, à Doclisboa et à Videobrasil. Ses expositions individuelles récentes ont eu lieu au MASP São Paulo, à la Maison des Arts de Malakoff et au Musée d’art moderne de Medellín. Ses films ont également été présentés dans des institutions d’art et des biennales, notamment au Centre Pompidou et au Jeu de Paume (Paris), au Guggenheim (New York), au Times Art Center Berlin, à la Liverpool Biennial of Contemporary Art, au FRONT International (Cleveland), Videobrasil et Videonale (Bonn). Son travail fait partie de collections privées et publiques dont, entre autres, KADIST, CNAP, Banco de la República de Colombia, CIFO et FRAC Lorraine.Description de l’élément

  • Catherine Lescarbeau poursuit actuellement des études de doctorat en Études et pratiques des arts à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Elle a participé à plusieurs expositions solos et collectives et présenté différentes performances dans des lieux de diffusion au Québec et en France (Galerie UQO, Galerie Leonard & Bina Ellen, La Mirage, Fonderie Darling, FRAC Lorraine). Artiste multidisciplinaire, elle s’intéresse à la relation entre l’art conceptuel et la critique institutionnelle ainsi qu’à la pertinence de ces approches aujourd’hui. Ses plus récentes recherches s’articulent autour de la plante d’intérieur. En focalisant ses recherches sur cet objet, l’artiste vise à développer une interface lui permettant de réfléchir la relation entre culture et nature à l’intérieur des espaces corporatifs et institutionnels.

  • L'œuvre de Thérèse Mastroiacovo porte sur l’art en tant que notion, sur le processus artistique comme méthodologie. Elle traite du rapport précaire entre l’art et sa propre définition, relation tantôt ouverte largement, tantôt à moitié, ou juste entrouverte à une reclassification selon le moment. Les niveaux changeants d’ouverture créent un espace interstitiel, espace qui laisse place aux chemins de traverse, aux processus et aux démarches. Son œuvre se situe là, dans un univers de potentialité, créé au cœur de structures préexistantes. C’est cela – cette grande, grande chose posée là, dans toute sa simplicité – qui rend son travail à la fois familier et insaisissable.

  • Sarah Turcotte est une autrice et chercheuse dont les travaux portent sur le fonctionnement actuel des musées d’art ainsi que sur leurs stratégies communicationnelles et leurs dispositifs de médiation et de médiatisation. Après avoir oeuvré au sein de l’équipe de la Fondation PHI de 2018 à 2022, elle a fondé Projet commun, un organisme qui expérimente le développement collaboratif des arts et de la culture. Sarah Turcotte est actuellement doctorante en muséologie, médiation, patrimoine à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et assistante de recherche au centre ARTENSO. Précédemment, sa recherche de maitrise menée à l’UQAM, qui portait sur les usages des technologies numériques dans les dispositifs de médiation de l’art contemporain à Montréal, lui a valu d’être finaliste pour le prix Roland-Arpin 2019. Récemment, ses écrits ont été publiés dans la Revue internationale Animation, territoires et pratiques socioculturelles et dans R2LMM, Revue de recherches en littératie médiatique multimodale.


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Exposition

L’art de la recherche

Du 1er septembre au 5 novembre 2022


 

Dazibao remercie les artistes et les auteur·es de leur généreuse collaboration, Studio TagTeam pour la conception graphique et Tatiana Matsoulevitch pour la programmation de la version numérique, ainsi que son comité consultatif pour son soutien.

Dazibao reçoit l’appui financier du Conseil des arts et des lettres du Québec, du Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts de Montréal, du Ministère de la Culture et des Communications et de la Ville de Montréal.

Dazibao reconnait être situé en territoire non-cédé de la nation Kanien'kehá: ka et que Tiohtià:ke / Montréal est historiquement connu comme un lieu de rassemblement pour de nombreuses Premières Nations et, aujourd'hui, une population autochtone diversifiée ainsi que d’autres peuples.