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Programme vidéo

Hors contexte parfait — Úr fullkomnu samhengi

Juillet 2025
📍 The Factory (Hjalteyri, Islande)

En complément de l'exposition Hors contexte parfait — Úr fullkomnu samhengi, Dazibao propose un programme d'œuvres vidéo réunissant des œuvres réalisées par des artistes du Québec.


Programme


Frédéric Lavoie, Alert. A letter from Rachel Carson (2020) — 4 min.

Alerte. Une lettre de Rachel Carson est un hommage à la biologiste marine et pionnière de l'activisme écologique, célèbre pour son livre Printemps silencieux (1962). En attirant lentement le spectateur dans l'architecture miniature d'une forêt boréale, l'artiste propose une mise en scène d'un écosystème — un monde de croissance, de cohabitation et d'avenir — à la fois naturel et numérique.  

Frédéric Lavoie est un artiste-naturaliste basé à Tiohtià:ke/Montréal. Il détient un baccalauréat en anthropologie et une maitrise en arts visuels et médiatiques. À travers une pratique hétérogène qui prend pour matériaux des éléments documentaires, il produit des récits, des portraits de groupe ou des analyses thématiques. Ses recherches gravitent autour d’enjeux liés à l’écoute et à l’observation, au concept de biodiversité et aux rapports entre la nature et la culture. Parmi ses principales réalisations, notons le long métrage La Nature Contre-Attaque (2019), son exposition Le début de la fin au Musée McCord (2014) ainsi qu’une rétrospective de mi-carrière au Musée régional de Rimouski intitulée Réécritures (2014).

Samy Benammar, Kauaʻi ʻōʻō (2023) — 3 min. 48 sec. 

En 2000, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a officiellement déclaré le Kaua’i ​‘o’o, un oiseau endémique d'Hawaï, comme éteint. La seule chose qui subsiste après sa disparition est l’enregistrement de son chant par l’ornithologue David Boynton en 1987. Monté en grand partie à la caméra, le film est un poème visuel qui nous entraine dans la quête de l’artiste à la recherche de traces de ces oiseaux disparus. 

Samy Benammar est un cinéaste, photographe et critique installé à Montréal. Ses origines algériennes et ouvrières sont au cœur de réalisations expérimentales qui questionnent les enjeux sociopolitiques des images d’archive et d’actualité. Ses films comprennent Adieu Ugarit (2024), Avant Seriana (2024), kaua'i'o'o (2023) et peugeot pulmonaire (2021) et ont été présentés dans de nombreux festivals, notamment Prismatic Ground (New York), British Film Institute (London), Rencontres Internationales du Documentaire de Montréal. On peut lire ses écrits dans des revues telles que Hors Champs, 24 images, et Panorama Cinéma

Jinyoung Kim, Survival 101: In Case of Complete Disappearance (2019) — 14 min.

Survival 101: In the Case of Complete Disappearance documente une conversation au sein d’une famille de trois, où ils planifient leur survie en cas d’apocalypse. La conversation tourne autour d’une situation hypothétique dans laquelle ils seraient les seuls survivants humains à la suite d’une destruction pour ensuite rencontrer un être inconnu. Cette œuvre tisse visuellement la conversation à travers le site liminaire d’un projet de développement urbain en Corée du Sud, sa narration se déployant au fil de la révélation d’une réponse simulée aux notions de migration, d’intégration et de communauté.

Jinyoung Kim est une artiste d’origine coréenne établie à Montréal dont la pratique explore le sens du lieu et de la culture matérielle où se conjuguent souvenirs personnels et collectifs. Elle utilise la photographie, la vidéo et des installations composées d’objets pour créer un inventaire d’expériences vécues dans une perspective diasporique. Elle remportait le prix Lynne-Cohen en 2019 et a été présélectionnée pour le prix Pierre-Ayot en 2018. Ses œuvres font partie de nombreuses collections publiques et privées, notamment la collection permanente du Musée national des beaux-arts du Québec, du Musée d'art contemporain de Montréal, de la Ville de Montréal, d'Hydro-Québec et de Desjardins.

Charlotte Clermont, death by fantasies by mirrors (2022) — 13 min. 2 sec.

death by fantasies by mirrors explore le traitement de la pellicule pour élaborer un montage d’images superposées et saturées. Entre des plans surexposés, des filaments et des taches se déplacent au rythme d’un hypnotisme vacillant de lumière et de teintes. Un récit fragmenté de sensualités symbiotiques est suggéré de manière cryptique, plus proche du rêve que de l'intrigue : fougères, oiseaux, pierre, eau, offrande, luxure, communion, temps, mort et de curieux antidotes.

Issue du cinéma expérimental, Charlotte Clermont interroge nos perceptions du réel par l’entremise d’un dialogue entre les explorations filmique et sonore. Titulaire d’une maitrise de la Uniarts Helsinki's Academy of Fine Arts, elle travaille entre Montréal et Helsinki. Son projet de maitrise du soleil, que ça existe a été nominé pour le Nordic and Baltic Young Artist Award. Ses œuvres ont été présentées au Canada et à l’international dans le cadre de festivals et d’expositions dont le Festival international du film sur l’art (Montréal), FRACTO (Berlin), Festival des Cinémas Différents et Expérimentaux de Paris, International Film Festival Rotterdam, Künstlerhaus Bethanian (Berlin), CROSSROADS (San Francisco), Arctic Moving Image and Film Festival (Harstad) et Edinburgh International Film Festival. 

Frédéric Moffet, The Magic Hedge (2016) — 9 min.

The Magic Hedge explore une réserve ornithologique située sur un ancien site de lancement de missiles Nike datant de l'époque de la Guerre froide, dans le nord de Chicago. Le spectateur, en se promenant et en observant, découvre le prétendu secret du parc : des hommes cherchent de brefs moments de contact sexuel entre les arbres et les buissons. La vidéo met en évidence les nombreuses contradictions d’un site autrefois consacré à la surveillance militaire et aujourd’hui conçu pour préserver et contrôler la « faune ».

Frédéric Moffet est un artiste médiatique, un éducateur, un monteur vidéo et un travailleur culturel. Né à Montréal, il vit aujourd'hui à Chicago où il est professeur associé à la School of the Art Institute of Chicago. Ses films explorent le territoire glissant entre l'histoire, l'expérience vécue et la fantaisie. Ses projets ont été récompensés par le Conseil des arts du Canada, le Gus Van Sant Award du Ann Arbor Film Festival et bien d’autres. Il a également participé à de nombreux festivals du film, notamment au Museum of Contemporary Art Chicago, à la Biennale de l’Image en Mouvement de Genève, à la PPOW Gallery (New York), entre autres. Il enseigne actuellement le cinéma et les nouveaux médias à l’Art Institute of Chicago. 

Razan AlSalah, Canada Park (2020) — 8 min.

En utilisant Google Street View, l'artiste « fait intrusion » dans ce soi-disant Canada Park, une terre de loisirs désignée par Israël, où se trouvaient autrefois quatre villages palestiniens. Cet essai poétique expérimental sur la disparition de la terre, l'effacement et le déplacement du peuple palestinien, complique le regard numérique-colonial avec l'insertion des photographies coloniales du 20e siècle.

Razan AlSalah est une artiste et enseignante palestinienne basée à Tiohtià:ke/Montréal. Ses films travaillent avec l'esthétique matérielle de la disparition des corps, des récits et des histoires autochtones dans les mondes d'images coloniales. Ses films ont été projetés aux Palestine Cinema Days (Sunbird Award for Best Short 2017), Rencontres Internationales du Documentaire de Montréal (Prix du meilleur court ou moyen métrage national, 2024), Singapore International Film Festival, Yebisu International Festival for Art & Alternative Visions, Festival Internacional de Cine de Valdivia, Doclisboa International Film Festival, entre autres. Elle enseigne le cinéma à l'Université Concordia.

Jean-Pierre Aubé, Mars Analogue (2022) — 7 min.

Mars Analogue capture le désert de Maria Helena au Chili, considéré comme le paysage le plus aride du monde et celui qui ressemble le plus à la planète Mars. Depuis les années 1970, son écosystème quasi dépourvu de vie et son sol rocailleux ont servi de terrain d'exploration scientifique, notamment pour la NASA, qui utilise ce territoire pour tester des robots martiens. Inspiré par des discussions avec des astrophysiciens au cours de ses recherches, Jean-Pierre Aubé a traduit des données météorologiques en une formule algorithmique pour générer une palette de couleurs plausible du paysage martien, modifiant ainsi les images documentant le désert pour en faire une simulation.

Jean-Pierre Aubé est un artiste et programmeur installé à Montréal dont la pratique s'appuie sur l'usage de technologies de récupération et la collecte de données pour étudier la nature. Son travail est présenté sous forme d’installations, de performances, d’images de synthèse et d’enregistrements sonores. Il a présenté son travail dans nombreuses expositions et festivals au Canada et à l’étranger, notamment à EXPRESSION (St-Hyacinthe), au Centre canadien d’architecture, au Centre CLARK et au Musée d’art contemporain (Montréal), au Musée national des beaux-arts du Québec (Québec), au Palais du Tau (Reims) et au Ludwig Museum (Budapest). entre autres. 

 

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Exposition

Tanya St-Pierre & Philippe-Aubert Gauthier et Julie Tremble

Du 3 juillet au 28 aout 2025
📍 The Factory (Hjalteyri, Islande)


 

Dazibao remercie les artistes et Factory pour leur généreuse collaboration ainsi que son comité consultatif pour son soutien.

Dazibao reçoit l’appui financier du Conseil des arts et des lettres du Québec, du Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts de Montréal, du ministère de la Culture et des Communications et de la Ville de Montréal.

Dazibao reconnait être situé sur le territoire non cédé de la nation Kanien'kehá : ka et que Tiohtiá:ke / Montréal est historiquement connu comme un lieu de rassemblement pour de nombreuses Premières Nations, réunissant aujourd'hui une population diversifiée d'autochtones et d'autres peuples. Guidé par une éthique fondée sur le respect, l'écoute et la sensibilisation, Dazibao s'engage à poursuivre sa réflexion sur les défis systémiques et profondément enracinés liés à l'accessibilité et à l'inclusion dans les arts et au-delà, et s'efforce d'appliquer ces réflexions à tous les aspects de ses activités et de sa gouvernance.