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salle d'exposition
 

Judy Radul
Warmer Than The World Around Us

Du 9 février au 8 avril 2023
Vernissage le 9 février à 18 h


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Warmer Than The World Around Us a été initialement produit à Gwangju (Corée du Sud) pour la 13e Biennale de Gwangju. En collaboration avec les musiciennes Gina Hwang et Hannah Kim qui, respectivement, jouent du geomungo (un instrument coréen à six cordes) et du gong ainsi que du tambour janggu, Judy Radul réactive l’ancien théâtre de Gwangju — un cinéma — comme lieu de production. 

Interrogeant le concept de perception visuelle comme expérience tant technologique que biologique, Radul filme les musiciennes avec des caméras vidéos thermiques. Cette forme alternative de capture de l'espace-temps — par laquelle les images lisent l'énergie dégagée par la chaleur plutôt que la lumière — remet en question le rapport de causalité entre le mouvement enregistré et la compréhension qui en résulte. Comme l’accent est mis sur l’origine physique du son, l'immatérialité en est rendue tangible: le corps qui active l'instrument agit à la fois comme producteur et conducteur de l'échange d'énergie. 

L'installation audiovisuelle de Radul, composée d'un film principal accompagné de quatre canaux satellites, relie le jeu maitrisé bien qu’intuitif des instruments traditionnels à une série d'expériences perceptives croisées où la couleur, le timbre, les ondes et les vibrations se complètent. La chaleur prend un sens tout singulier dans cet éventail de perceptions, non seulement en raison du mode d’enregistrement de la caméra, mais par son rôle même dans tout contact — entre les corps, entre le corps et les instruments, entre l'espace et l'événement. Il importe de noter que le dialogue du film livre tant les observations des musiciennes que celles de la caméra, ou plus largement du cinéma, en énonçant leurs réflexions sur la mémoire et les états de l’âme.  


Judy Radul remercie le Conseil des arts du Canada et la Biennale de Gwangju pour leur soutien, ainsi qu’Alex Turgeon pour sa collaboration.


Judy Radul est une artiste canadienne de renommée internationale dont les œuvres ambitieuses et élaborées s'intéressent à des formes et médias diversifiés allant de la sculpture au cinéma, de la vidéo à la robotique, de l'installation théâtrale à la performance. Radul est née à Lillooet, en Colombie-Britannique, et réside actuellement entre Vancouver, sur les territoires des peuples Tsleil-Waututh, Skwxwú7mesh et Musqueam, et Berlin (Allemagne). Elle détient une maitrise du Bard College, Annandale-on-Hudson (New York), et un baccalauréat de l'Université Simon Fraser (Vancouver) où elle est professeure. Parmi ses récentes expositions individuelles, citons Catriona Jeffries (Vancouver, 2018), V-A-C Foundation au GULAG History Museum (Moscou, 2017), Witte de With Center for Contemporary Art (Rotterdam, 2017), Agnes Etherington Art Centre (Kingston, 2015), Daadgalerie (Berlin, 2013). Son travail a été inclus dans de nombreuses expositions collectives et biennales, notamment la 13e Biennale de Gwangju (2021), Albertinum (Dresde, 2019), Contour Biennale 8 (Mechelen, 2017), X Bienal de Nicaragua (2016), la 8e Biennale de Berlin (2014). 

Gina Hwang interprète et écrit des œuvres sonores créatives et expérimentales pour le geomungo. Avec un son et une technique de boucle uniques, elle crée une musique intense, moderne et sensuelle. Elle expérimente au-delà des frontières des genres et des traditions, incorporant des éléments de la musique traditionnelle coréenne, du rock, du jazz et des techniques électroniques. Depuis ses débuts en tant que soliste, en 2017, elle a été largement présentée en Corée et sur la scène internationale. En 2022, paraissait son 2e album Short Film, disponible sur Bandcamp, pour lequel elle a réalisé la composition, les arrangements et la production. En évoquant de manière imagée des paysages et des histoires uniques pour chaque chanson, elle ouvre un nouveau territoire pour le geomungo solo.

Hannah Kim est une percussionniste traditionnelle coréenne et une improvisatrice établie à Séoul et à Sydney. Elle a collaboré avec des danseurs et danseuses contemporain·es ainsi qu'avec des musicien·nes classiques et des musicien·nes de free jazz. Elle a de plus performé lors de vernissages au Seoul Museum of Art, au Daejeon Museum of Art et à Barakat Contemporary. Hannah Kim entreprend actuellement une formation au « Jongmyo Jeryeak », un rituel qui fait partie du patrimoine immatériel de la Corée.



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Rencontrez l’artiste

Judy Radul

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Autre exposition

Anne-Renée Hotte

Du 9 février au 8 avril 2023

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Médiation

 

À l’image — Takeover 3

À l’image — Takeover est un projet d'art participatif pour lequel, pour une deuxième année, un groupe de jeunes montréalaises est invité à intervenir et à réagir à la programmation des expositions de Dazibao, en collaborant entre elles ainsi qu'avec leur mentore, l'artiste Veronica Mockler.


“Si cet échange semble tout d’abord léger, abordant la musique et des films à voir, les discours deviennent rapidement philosophiques. Le fil de la narration évolue vers une riche exploration métaphysique des énergies comme traces temporaires de la présence et du contact, mais aussi de la trace comme imitation de l’objet. Le flux d’énergie qui circule lors des contacts devient le seul lien constant entre les corporéités et les matérialités. Quand ce contact se rompt, le flux est perdu. Ces pensées exprimées de façon poétique et imagée ainsi que la musique traditionnelle envoûtante qui les accompagnent créent une atmosphère de transe contemplative.”

— Marie Lansiaux

↘︎ Texte complet, rédigé dans le cadre du cours Atelier de critique (UQÀM)


 

Dazibao remercie l'artiste de sa généreuse collaboration ainsi que son comité consultatif pour son soutien.

Dazibao reçoit l’appui financier du Conseil des arts et des lettres du Québec, du Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts de Montréal, du Ministère de la Culture et des Communications et de la Ville de Montréal.

Dazibao reconnait être situé en territoire non-cédé de la nation Kanien'kehá: ka et que Tiohtià:ke / Montréal est historiquement connu comme un lieu de rassemblement pour de nombreuses Premières Nations et, aujourd'hui, une population autochtone diversifiée ainsi que d’autres peuples.