Maude Pilon — « Jeunes phrases sur les flammes » et la farine

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Maude Pilon — « Jeunes phrases sur les flammes » et la farine

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La présente publication numérique recense la résidence Instagram 2025 de Dazibao. Du 15 juin au 15 aout, l'écrivaine Maude Pilon s'est approprié notre compte pour développer un projet intitulé « Jeunes phrases sur les flammes » et la farine.

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Artiste : Maude Pilon
Entretien : Sayaka Araniva-Yanez

Résidence Instagram et publication sous la direction de France Choinière
Assistée de : Émylie Bernard
Conception graphique : Violette Moukhtar
Révision : Émylie Bernard, France Choinière, Joanie Demers, Emma-Kate Guimond, Jeanne Robichaud
Traduction : Käthe Roth
2025
ISBN : 9782922135701 (EPUB)

Maude Pilon a proposé d’aborder la Résidence Instagram dans le prolongement de ses recherches actuelles à propos du phénomène de l'attrait et du phototropisme. « Jeunes phrases sur les flammes¹ » et la farine offre une réflexion autour des figures du papillon de nuit, qui cherche la lumière, et de la mite, qui cherche l'obscurité, nourrie par les observations entomologiques et trouvailles littéraires de l'écrivaine.

Le terrain pour écrire se situe sous une fausse lune le soir, et la fouille s’effectue dans une littérature qui adore la·le phalène (l’usage concernant le genre du papillon de nuit est flottant).

Sous le lampadaire, la triphène fiancée est dévorée par l’illusion de sécurité — Je cherche l’étymologie d’immolation et je trouve immolare : asperger de farine l’animal à sacrifier — La chrysope, désorientée pendant des jours, ne quitte plus le mur blanc (« malgré la vastitude du ciel² ») — On mentionne que de la farine était également saupoudrée dans le feu sacrificiel – La mouche à écorce se tient sur le tronc, précisément dans le faisceau lumineux d’un étroit rayon qui parvient à traverser la canopée – Je retourne au pas de ma première entrée, immolation, non pas au plus près de sacrifice, mais de désastre de l’attrait – Le puceron veut la fleur claire – Avant d’être dévorée, la triphène fiancée pétille, frénétique – Il ne s’agit pas d’une danse, mais d’un affolement – Non plus de littérature, mais de dérèglement – La mite pond dans la farine, mais le matin de la mite est son arrêt – Chaque nouveau jour, au déjeuner, à l’endroit de qui s’est affolé·e, on a toujours déjà manqué d’empathie.

Un entretien avec Sayaka Araniva-Yanez s’est ensuite articulé autour des notions évoquées par Maude Pilon et témoigne de leur sagacité partagée. Leurs questionnements nous entraînent dans un échange papillonnant entre lumière et obscurité.

1. Gaston Bachelard, La flamme d’une chandelle (1961).
2. Virginia Woolf, The Death of the Moth and Other Essays (1942). Traduction libre.


Maude Pilon est écrivaine. Elle manœuvre dans divers contextes collaboratif, scolaire, syndical, médical et artistique. Ses textes prennent la forme de lectures arrangées, d’enregistrements, d’imprimés et de contributions à la recherche-création publiées chez des éditeurs et en revues. Son travail actuel porte sur la déchéance volontaire dans la pensée mystique moderne, les journaux d’écrivain·es et les écrits d’artistes. À midi, une joie est son plus récent ouvrage paru aux Herbes rouges (2024).


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Résidence Instagram

Maude Pilon

Du 15 juin au 15 aout 2025